Les constats ayant mené à cette décision se passent de commentaires : dans l'Union, près de la moitié des aliments gaspillés sont sains et propres à la consommation, cela alors que 16 millions de citoyens européens vivent de l'aide alimentaire et que 79 millions d'entre eux vivent sous le seuil de pauvreté. Si des citoyens britanniques lisent cet article, ils ne vont pas tarder à avoir honte du comportement de leurs compatriotes, puisque ceux-ci jettent plus de 30% de tout ce qu'ils cultivent et achètent chaque année. Trente pour cent.
Au total (consommateurs, restaurants, grandes surfaces...), les 27 pays de l'UE ont gaspillé 89 millions de tonnes de nourriture en 2010, pour une triste moyenne de 179 kilos par an et par habitant. On vous parle de 2020 et des prévisions qui annoncent une hausse de ces chiffres de 40% ou vous préférez que l'on vous ménage ? Quant aux émissions de gaz à effet de serre qui découlent de la production de toutes ces denrées inusitées, elles se montent à 170 millions de tonnes équivalent CO2 par an.
Pour remédier à tout cela, le Parlement va donc prendre quelques mesures.
  • Première d'entre elles : donner des cours d'éducation alimentaire dans nos écoles. Les enfants d'aujourd'hui sont les consommateurs de demain.
  • Il veut aussi promouvoir la redistribution des produits invendus aux plus démunis. A ce propos, nous souhaitons bonne chance à l'institution pour faire accepter cette pratique aux distributeurs, eux qui préfèrent pour l'instant détruire ce genre de denrées plutôt que de les redistribuer, de peur d'alimenter un marché parallèle...
  • Et enfin, dernière mesure : la création d'une "date limite de vente", en plus de la date limite de consommation (DLC) que nous connaissons déjà. Objectif : décourager les distributeurs de mettre en vente des produits dont la DLC est proche, plus susceptibles de finir à la poubelle.
On attend 2014 pour juger...
Source: http://www.marcelgreen.com/article/lire/2810